lundi 23 avril 2012

Les créquiers de l'illustre maison de Créquy

La maison de Créquy (ou Créqui) fait partie des trois grandes familles françaises dont l'ancienneté remonte aux premiers temps de l'héraldique et même avant, et qui sont si connues qu'on disait autrefois :
"Ailly, Mailly, Créquy
Tels noms, telles armes, tels crys"
Jean V de Créquy, Grand Armorial Equestre de la Toison d'Or, v. 1450 ©BNF

lundi 16 avril 2012

Notions - les brisures


Les brisures sont des figures qui se particularisent principalement par l'usage qui en est fait : elles servent à différencier deux individus de la même famille.
     Plein signifie que l’écu correspond aux armoiries d’un “chef d’armes”, c’est-à-dire l’aîné de la branche aînée et que ces armes ne comprennent aucune brisure, aucune marque de cadet.
     Les figures servant de brisure ne sont pas des divisions, mais peuvent être des pièces, souvent diminuées, et surtout des meubles. Ces derniers, ayant la possibilité d'être représentés en toute petite taille, se prêtent mieux à ce genre d'usage.
     Notre propos portera spécialement sur l'armorial Le Breton car il permet de mieux appréhender comment s'est construit le système des brisures.
[FRA brisure ; ENG cadency, mark of cadency ou brisure ; DEU Beizeichen ou Brisure ; ESP brisura ; ITA spezzatura]
[FRA pleines (armes -) ; ENG full]
[FRA lambel ; ENG label ; DEU Turnierkragen ; NED barensteel ; ESP lambel ; ITA lambello]

lundi 9 avril 2012

Notions - les meubles


Nous avons parcouru les partitions (ou divisions qui créent des zones distinctes à l'intérieur de l'écu) et les pièces (figures principales dont la position est fixe et le nombre limité). Nous allons examiner maintenant les meubles, figures dont la place n'est pas fixe. Soit on peut donner leur nombre, soit elles peuvent être innombrables ou sans nombre (on parle alors d'un semé). Leur spécificité, rare en héraldique, est de constituer un ensemble ouvert : toute nouvelle figure peut être introduite en héraldique en tant que meuble. On trouve ainsi des mongolfières pour la famille de Montgolfier.
     Furetiere nous dit qu'un meuble, c’est « tout ce qui charge, brise ou accompagne les pieces & les divisions d’un escu » (1690, notice “meuble”).
[FRA meuble ; ENG charges ; DEU Figur ou Zeichen ; ESP muebles]

lundi 2 avril 2012

Sources héraldiques

Ce billet est destiné à être enrichi au fur et à mesure des "découvertes" de sites d'organismes officiels, souvent mal ou pas référencés, mais il existe des exceptions.
     Pour rassembler ces informations, j'ai bénéficié, entres autres, de plusieurs sources précieuses : le blog BibliOdyssey, le forum de discussion La nef des fous et le moteur de recherche Eureopana.

samedi 24 mars 2012

Notions - les pièces

Un écu est constitué de plusieurs sortes d'éléments : les partitions, les pièces et les meubles. Après les partitions, nous passerons en revue les pièces.
[FRA pièces (honorables) ; ENG (honorable) ordinaries ; DEU (Ehren)stücken ; ESP piezas (honorables) ; ITA pezze (onorevoli)]

     Je présenterai les pièces les plus fréquentes (les principales) : la fasce, le pal, la bande et la barre ;

"de gueules à la fasce d’argent", Draguinet de Lastic, REV 420 (d'après Boos 34)
"d’argent au pal de sable", Waal, ZUR 429 (d'après Boos 61)
"de gueules à la bande d’argent", Étienne Clanche, REV (d'après Boos 72)
"d’azur à la barre d’argent accompagnée de deux trèfles de sable, à la bordure du même",
Pierre Lancerroix, REV 700 (d'après Boos 819)

samedi 17 mars 2012

Notions - les partitions

En plus des couleurs, les armoiries sont ornées de figures. Celles-ci peuvent être de plusieurs natures – des partitions, des pièces ou des meubles.
     Nous verrons tout d'abord les partitions. La définition la plus complète est celle donnée par E. de Boos (2001) : "Nom générique donné aux motifs géométriques résultant de la division de l’écu ou des figures en un nombre pair de divisions égales et d’émaux alternés. Il existe quatre lignes de partition principales, le parti, le coupé, le tranché et le taillé, desquelles dérivent les autres partitions." 
[FRA partitions ; ENG partitions ; DEU Teilung ; NED ?? ; ESP particiones ; ITA partizioni]
N.B. Toutes les illustrations théoriques (en noir et blanc) sont tirées ou adaptées de G. Brault (1972).
Erratum du 26 novembre 2013 : L'exemple du taillé (provenant de Palliot, p. 618 et repris dans Bouton, p. 51) s'est révélé erroné (merci à André Chappuis). En effet, le canton suisse de Zurich se blasonne comme suit : "tranché d'argent et d'azur". J'ai donc remplacé l'écu de Zurich par un "vrai" taillé, figure rarissime, il est vrai (Des Clopets, une famille éteinte dont les armes semblent avoir été relevées par les Loisie, en Bourgogne).

samedi 10 mars 2012

Notions - liste de références bibliographiques

Une majeure partie des références est déjà mentionnée dans Notions - liste d'abréviations. Je ne rappellerai que ce qui me paraît l'essentiel de la documentation héraldique, en écartant les trop nombreux ouvrages ayant recopié (souvent sans en changer une virgule) les grands pionniers que sont Palliot et Vulson de La Colombière.
    Chaque fois que cela existe, je mentionnerai la possibilité de consulter en ligne (par un lien).
    Pour ceux qui souhaitent trouver réunies un plus grand nombre de références, voir ici la page Références bibliographiques et sources (sceaux, armoriaux et généalogies) que j'ai constituée et que je mets à jour régulièrement.

samedi 3 mars 2012

Notions - liste d'abréviations

Pour éviter d'alourdir inutilement le texte des billets et surtout la légende des illustrations, j'ai souvent utilisé des abréviations, explicitées ici.
  • Les principales langues européennes
  • Le français
  • Les armoriaux anciens
  • Les traités d'héraldique et ouvrages récents
  • Abréviations spécifiques au CNRTL

samedi 25 février 2012

Notions - les couleurs

Les couleurs sont appelées "émaux" dans les traités du blason.
     L'ensemble des couleurs comprend les métaux (or et argent), les émaux, appelés couleurs (gueules, azur, sinople et pourpre) et les fourrures (hermine et vair)
Illustration d’après le cédérom L'univers du blason (©BNF)
[FRA émail ou couleurs ; ENG enamel ou colours ; DEU Farbe ou Tinktur ; NED ?? ; ESP esmalte ou colores ; ITA smalto ou colori]
[FRA métaux ; ENG metal ; DEU Metalle ; NED ?? ; ESP metales ; ITA metalli]
[FRA fourrures ou pannes ; ENG fur ; DEU Pelzwerk (ou Kürsch, si naturelle) ; NED ?? ; ESP forro ; ITA pellicia]

samedi 18 février 2012

Notions - la structure de l'écu

L’écu est à l’image du corps du chevalier, comprenant la tête (chef), les bras (dextre et senestre ; à main droite ou gauche), les hanches (flancs ou côtés), le buste (milieu, cœur ou abîme), les jambes (pied ou pointe).
   De manière étonnante, la dextre se situe à gauche et la senestre à droite, car on doit imaginer l’écu posé ou accroché devant le chevalier qui nous fait face, et il s’agit de “sa” droite et de “sa” gauche.
   Les expressions à dextre et à senestre correspondent à toute la hauteur des côtés de l'écu, ou à la dextre / senestre de l’objet de référence, mais jamais à un point central du côté.
Plaque funéraire de Geoffroy Plantagenêt
au musée Tessé, Le Mans, v. 1150-1155 (©F. Velde, Heraldica)
Ces termes ou expressions sont appelés "points" dans les manuels.