jeudi 6 mars 2014

L'hermine et le vair en héraldique

Les fourrures sont une catégorie importante de "couleurs" en héraldique.
     Elles ne sont perçues en héraldique ni comme une combinaison de blanc avec des mouchetures noires (l'hermine), ni comme une alternance de cloches bleues et blanches (le vair), mais comme des "couleurs à part entière" que l'on peut associer soit avec les métaux (or, argent), soit avec les émaux (gueules, azur, sinople, sable ou pourpre), constituant ce qui peut être interprété comme des "champs factices".
     Appelées également pannes ou pennes autrefois, les fourrures comprenaient alors aussi le sable (nom héraldique de la zibeline) et fort probablement le gueules (nom donné à la fourrure prise au niveau du cou, sous la gueule des animaux, fourrure recherchée et teinte en rouge de surcroît).
     L'hermine et le vair présentent une grande diversité dans leurs variantes. Si certaines sont fort rares, d'autres sont plus faciles à rencontrer.
     L'hermine et le vair avaient déjà été présentés rapidement dans le billet sur Les Couleurs en héraldique.
«d'hermine plain», armes de Bretagne, probablement celles du duc François II,
père d'Anne de Bretagne (château des ducs de Bretagne, Nantes ; photo ©AnneBhD)
N.B. Mis à jour le 14 septembre 2014.
     Les fourrures d'hermine et de vair proviennent de deux mammifères : l'hermine et l'écureuil petit-gris, tous deux choisis comme couleur héraldique pour leur fourrure d'hiver (toute blanche pour l'hermine avec la queue noire ; gris argenté (dos) et blanche (ventre) pour l'écureuil petit-gris).
Hermine en hiver (source)
Écureuil petit-gris au ventre blanc et au dos plus foncé (image retournée horizontalement ; source)
N.B. Pour plus de facilité, j'ai réuni ci-après les liens menant aux armoriaux consultables en ligne : Bellenville (BEL), Berry-Le Bouvier (BER), Le Blancq (LBQ), Le Breton (LBR), Parker (1894, PARK), Revel (REV), Toison d'Or (ETO ; sélectionner Département="Arsenal" et cote ="4790").

• L'hermine (présentation)
hermine (< a.fr. (h)ermin < lat. class. Armenius «arménien»)
-- «d’hermine au naturel», Volkensdorf, Armorial de la Toison d'Or, ETO Autriche f°18 (©BNF) [blasonné par M. Pastoureau : "d’argent herminé au naturel"] -- «de gueules à l’hermine d’argent, une écharpe d’hermine flottant à son col», ville de Vannes, Morbihan (d'après E. de Boos 585) -- «d’azur herminé d’or», Raoul Brisoul, Cour amoureuse 808 (d'après E. de Boos 5) -- «de sable à trois mouchetures d’hermine d’or, à la bordure de gueules», non Id., Armorial Le Bouvier-Berry, BER [fin marche d'Anjou] f°84v, 650 (©BNF)
Définition héraldique
[hermine] ermine ~ hermine ou enerminé en AF (Brault), ermine ~ ermines dans CP, ermines dans ORL (av. 1342), ermyne dans TJ (1425-50), ermynnes ou ermynné dans LBQ, hermines ou semé d’hermines chez BARA (1581), hermines chez PALL (1660), puis hermine depuis lors.
herminé à partir du XXe s.
contre-hermines depuis BARA (1581) jusqu’à BOUT (1887), puis contre-hermine.
[moucheture] queues d’ermines dans ORL (av. 1342), barbillon dans LBQ (1560), hermine dans BARA (1581), moucheture à la fin du XVIIe s. jusqu’à BOUT (1887), puis moucheture d’hermine jusqu’à nos jours.
     L’hermine est constituée de la fourrure blanche d’hiver de l’animal éponyme semée des extrémités noires de la queue (comme on le voit dans l’illustration au naturel dans l'armorial de la Toison d’or). Le phénomène de stylisation a ajouté beaucoup de variantes de formes : la contre-hermine (hermine en négatif), l’herminé (hermine avec couleurs autres que noir et blanc comme l’herminais qui est noir sur or et qu’on trouve en anglais sous la forme erminois et qui va de pair avec son négatif péan (pean) ; on trouve encore l’herminite, blanche à la moucheture noire encadrée de deux poils rouges, citée par E. de Boos, mais sans indication de source.
     Herminé sert aussi de synonyme à semé d’hermine et qualifie ainsi le lion. On comprend mieux la forme enerminé de l’AF utilisée pour dire “d’hermine”.
     L’hermine désigne aussi l’animal. Elle est représentée ordinairement d’argent. Mais il ne faut pas la confondre avec l’hermine au naturel qui correspond à la fourrure non stylisée (parfois malencontreusement appelée zibeline).
     Les mouchetures d’hermine correspondent au motif de base de l’hermine quand elles sont utilisées seules ou en nombre restreint (appelées queues d’hermine chez FURE 1690). Une croix herminée ou croix d’hermine ou hermines en croix est constituée de quatre mouchetures disposées en croix. Dans l’armorial Le Blancq, on trouve le terme barbillon pour qualifier la barbe de la moucheture.
N.B. L'herminite se retrouve chez Guillim qui donne sa source ("I suppose of Gerard Leigh's"), mais dans son édition de 1724, chap. III, p. 17, Gillim considère l'herminite comme une aberration.
     Le seul exemple cité dans Robson 1830 (mais non illustré) correspond à (une branche? de) la famille Glover :
Glover, [Norf. 1611; Romney, Kent; and London; also bore by Glover, Somerset Herald, Temp. Elizabeth] sa. a chev. erminites, betw. three crescents ar. -- La famille Glover porte actuellement un chevron d'hermine.
[Armoiries concédées (pour les Glover portant un chevron d'herminite?) par Camden, héraut "Clarenceux", en 1611].

Étymologie (CNRTL et DMF)
hermine : v. 1140 ; de l’a.fr. (adj.) (h)ermin «d’hermine» ; du lat. class. Armenius «arménien» (dans l’expr. *Mus Armenius «rat d’Arménie» qui désigne l’hermine).
contre-hermine : 1690 ; composé de contre- et de hermine.

Équivalents héraldiques dans les langues européennes proches
FRA hermine ; ENG ermine ; DEU Hermelin ; NED hermelijn ; ESP armiños ; ITA armellino
FRA contre-hermine ; ENG ermines ; DEU Gegenhermelin ; NED tegenhermelijn ; ESP contraarmiños ; ITA contrarmellino

• Le vair (présentation)
vair (< lat. varius «varié,…»)
-- «d’or au lion de vair muflé de gueules, le bout des pattes du même», Jehan de Brumis, Vienne, Cod. 3297 (d'après Boos, 444) -- «vairé d’or et d’azur», Le comte de Guines, Armorial Bellenville, BEL f°1v3 (©BNF) -- «menu-vairé d’argent et de gueules», Van Uffel, Bruxelles (d'après Boos, 12) -- «de beffroi plain», Morgen al. Morgène, France (d'après Boos, 14)
Définition héraldique
vair en AF (Brault), vayr dans ORL (av. 1342), veir ~ verre dans TJ (1425-50), vayr ~ vair ou vairé dans LBQ et chez BARA, puis vair depuis lors.
[vairé] vairié dans BIG (1254), vairé dans CP (v. 1290), vayré dans ORL (av. 1342), verré ~ verree dans TJ (1425-50), vairé ~ vayré ou de vair dans LBQ et chez BARA, vairé à partir de PALL.
menu-vair à partir de PALL.
menu-vairé est signalé par BOOS comme théorique, mais il en donne néanmoins une illustration
[beffroi] beffroy chez PALL, beffroi à partir de MEN2.
[contre-vair] vair contre vair dans PALL repris par BOUT, contre-vair à partir de MEN2.
[contre-vairé] vayré contre vayré dans ORL (av. 1342), vairé contre vairé ou vairé contrevairé dans LBQ, vairé contre vairé chez PALL repris par BOUT, contre-vairé à partir de MEN1.
     Le vair est le nom de la fourrure de l’écureuil petit-gris. La stylisation du motif a abouti à des cloches bleues et blanches alternées (ou chapeau de fer, terme signalé par E. de Boos).
     Le vair composé d’autres couleurs est dit vairé.
     Si le motif est plus petit, on l’appelle menu-vair, plus grand il est nommé beffroi ou beffroi de vair ou gros-vair.
     Le contre-vair n’est pas un vair en négatif, mais un vair où les pointes de même couleur sont tête-bêche et se touchent.
     Le lien entre vair et beffroi pourrait être difficile à établir, si on ne tenait pas compte du fait que le vair est constitué de motifs appelés cloches ou clochettes et que le mot beffroi a signifié successivement «tour», «tour municipale avec cloche», puis par extension «cloche» seule.

Étymologie (CNRTL et DMF)
vair : v. 1100 ; du lat. varius «varié, […]».
vairé : v. 1160 ; de vair, suff. -é.
beffroi : v. 1155 ; de l’a.b.frq. *bergfripu, littéralement «préserve la paix».

Équivalents héraldiques dans les langues européennes proches
FRA vair ; ENG vair ; DEU Feh ; NED vaar ou vair ; ESP veros ; ITA vaio
FRA contre-vair ; ENG countervair ; DEU Gegenfeh ; NED tegenvaar ; ESP contraveros ; ITA controvaio
FRA vairé ; ENG vairy ; DEU gefeht ; ESP verados ; ITA vaiato
FRA menu-vair ; DEU klein Feh ; ITA minuto vaio
FRA beffroi ; ENG vair ; DEU großmustriges Feh ; NED drie rijen pelswerken ; ESP veros ; ITA gran vaio

• Les deux fourrures (variantes et usages)
Champ plain
-- «d'hermine plain», Le duc de Bretagne, Armorial Le Breton, LBR p. 9, n°62 (©AN)
-- «d'hermine plain», Bretagne, Armorial de Gelre, GEL 123 (©Bibliothèque Royale, Bruxelles) -- «de vair plain», Hugues dit "Gonin" de Vichy, Armorial Revel, REV 537 (d'après E. de Boos 10) -- «…Trainel porte de vair», Trainel, Armorial Le Blancq, LBQ Champagne f°22r, 183 (©BNF)
     Contrairement aux autres couleurs, le vair et l'hermine continuent d'être utilisés sans nécessiter d'ajout de figures distinctives (écus plains), car tous deux possédent un motif caractéristique permettant de les reconnaître sans hésitation, même en l'absence de couleur, comme c'est le cas dans les gravures sur pierre, sceaux…

Variantes de l'hermine
- «d’azur herminé d’or», Raoul Brisoul, Cour amoureuse 808 (d'après E. de Boos 5)
-- «Erminois» (FRA herminais), exemple théorique tiré de Guillim 1610, p. 14
-- «Pean» (FRA péan), exemple théorique tiré de Guillim 1610, p. 14
-- «Erminites» (FRA herminite), exemple théorique tiré de Guillim 1610, p. 16
-- «de contre-hermine plain», Maublanc, France (d'après E. de Boos 4)
Variantes du vair
-- «vairé d'or et de gueules», Ferrers, ETO, Angleterre, f°79v (©BNF)
-- «vairé en pal d'azur et d'or», Guines, LBR p. 65, 882 (©AN)
[à comparer avec Guines dans BEL, illustration en début de billet, qui est un vairé "simple"]
-- «vairé en pal de gueules et d'argent», peut-être Nanteuil(-le-Haudoin), LBR p. 50, 777 (©AN)
-- «de contre-vair plain», Du Plessis-Angé [Angers, ailleurs], Maine (d'après E. de Boos 13)
-- «…Casmel porte vaire contre vaire [sic!] dor et de guelles a ung baston dazur»,
Casmel, LBQ France f°16v, 139 (©BNF)
-- «Drei Reihen blau-silberner Eisenhüte (Pelzwerk oder Eisenhutfeh) [beffroi de vair plain]»,
Pappenheim, Schwaben, Scheibler'sches Wappenbuch 160 (©BSB)
-- «beffroi de vair en pal plain», Pappenheim, Ortenburger Wappenbuch 253 (©BSB)
-- «beffroi vairé en pal d'argent et de sable», Pappenheim, Ortenburger Wappenbuch 369 (©BSB)

N.B. Autres représentations intéressantes des armes Pappenheim dans : Wernigeroder (Schaffhausensches) Wappenbuch, Süddeutschland 4. Viertel 15. Jh., BSB Cod.icon. 308 n (ici) et dans : Wappenbuch des St. Galler Abtes Ulrich Rösch, Stiftsbibliothek St. Gallen, Cod. sang. 1084 (ici).
      Les armes Casmel correspondent, en fait, au "vairé en pointe" selon Parker (1894, entrée "vair") qui cite Nisbet (1722, p. 20) lequel cite Baron (1682, p. 16-17).
-- «Vairy en point Argent and Azure», Durant, Parker (1894, entrée "Vair")
-- «vair en pointe», Durant, Nisbet (1722, pl. I, fig. 14)
-- «de vair en pointe», Durant, Baron (1681, p. 16)
-- Parker (1894, entrée "vair") : «Again, Vair en pointe is a term applied by Nisbet to an arrangement by which the azure shield, pointing downwards, has beneath it an argent shield, also pointing downwards, and vice versa, by which the effect shewn in the margin in produced. […]
          Vairy en point argent and azure--DURANT»
-- Nisbet (1722, réédité en 1816 : p. 20) : «We meet often in French books vair or vairy, with their pieces otherwise ranged than the former, as fig. 14. which they call vair en pointe ;  of which Monsieur Baron, in his L'art Heraldique, gives us the arms of Durant, which he blazons vair en pointe ; and, when of other tinctures than argent and azur, vair en pointe, d'or & de gueles [sic]»
-- Baron (1681, p. 16-17) : «Lors que la pointe d'une piece est opposée à la baze, & la baze à la pointe, on dit pour lors Vair en pointe.»

Les pièces ou figures d'hermine
-- «…Ghistelle porte de geulles à ung cheviron d'ermynnes quy jadis fust d'argent», Ghistelles, LBQ Flandre f°207v, 1797 (©BNF) -- «…Desporipates porte de gueulles a troys chevrons dhermynnes», Desporipates, LBQ France f°8v, 48 (©BNF) -- «…Varembon porte de geulles a ung croix dermynnes», Varembon, LBQ Viennois, f°72v, 599 (©BNF) -- «…Pondegard porte de geulles a trois tourteaux d'erminnes», Pontegard?, LBQ Bretagne f°95r, 759 (©BNF)
-- «d’azur à la quintefeuille d’hermine», Astley ou Estley, ETO Angleterre f°79v (©BNF)
 -- «de gueules à une quintefeuille d’hermine», Cortonne, ETO Normandie f°66, 25 (©BNF)
 -- «…Chasteauneuf porte de guelles au lyon d'ermynnes», Châteauneuf, LBQ Bourgogne f°38r, 348 (©BNF)
-- «parti d'azur et de gueules, au tigre (héraldique) d'hermine», John de Norwich, Jenyns' Ord. 1580
(d'après E. de Boos 626) [cette figure semble être une "interprétation libre" du tigre héraldique]
Les pièces ou figures de vair
-- «…Chastillon porte de guelles a trois palz de vayr au chief dor», Châtillon, LBQ Champagne f°20r, 156 (©BNF)
-- Borchg(grave) va(n) yperen, «de gueules à la croix de vair», Le châtelain d'Ypres (Flandre), GEL 136 (©Bibliothèque Royale, Bruxelles) [ce sont en fait les armes des châtelains de Bailleul, aussi châtelains d'Ypres]
-- «de oro, seis pozos [d’or à six tourteaux de vair, 2, 2 et 2]», Johan Perez de Camargo, Libro de Santiago 16 (d'après Boos 335) [N.B. si pozo se traduit par «puits», ces tourteaux seraient, à l'origine, des fontaines héraldiques ou viviers (?)] -- «…Moullart porte d'or au lyon de vair», Moullart, LBQ Vienne f°72v, 603 (©BNF)
Utilisation comme brisure
     Aux premiers temps de l'héraldique, lorsqu'on brisait en changeant de couleur, l'hermine pouvait servir de brisure, comme modification de l'argent.
-- «écartelé d'argent et de gueules, le trait du coupé vivré», Fitz-Warin, ETO Angleterre, f°80 (©BNF)
-- «écartelé d'hermine et de gueules, le trait du coupé vivré», Fitz-Warin (cadet), ETO Angleterre, f°81 (©BNF)
     Par la suite, elle fut utilisée de manière peu fréquente comme couleur des brisures par franc-quartier ou autres pièces (bâton…).
-- «échiqueté d'or et d'azur, à la bordure de gueules», Dreux [+brisure], BEL 1v11 =33 (©BNF)
-- «échiqueté d'azur et d'argent, à la bordure de gueules, au franc-quartier d'hermine», Dreux [+brisure +surbrisure],
LBR p. 41, 610 (©AN) [N.B. échiqueté d'azur et d'argent, au lieu d'azur et d'or]
-- «d'or au lion de gueules, au bâton d’hermine», Andrezel, LBR p. 27, 320 (©AN)
[je n'ai pas trouvé d'occurence des armes d'Andrezel sans le bâton d'hermine]
-- «d'or semé de besants d'or", La Zouche, ETO Angleterre, f°79v (©BNF)
-- «…Zomese porte de geulles a dix besans dor au canton dermynnes»,
La Zouche (branche cadette), LBQ Angleterre, f°403r, 3002 (©BNF)

• Pour aller plus loin
Bretagne et Limousin
     Les hermines du duché de Bretagne ont été héritées de la famille de Dreux dont c'était une surbrisure, sous forme d'un franc-quartier. Les Dreux de Bretagne portaient depuis 1213 «échiqueté d'or et d'azur, à la bordure de gueules, au franc-quartier d'hermines brochant sur le tout». L'écu «d'hermine plein» fut adopté par le duc Jean III en 1316.
Bretagne et Limoges (Six de cœur du "Jeu d'Armoiries" par Finé de Brianville, 1676-1689)
(©Musée français de la Carte à jouer, Issy-les-Moulineaux)
     L'hermine bretonne devint plus tard limousine : Finé de Brianville explique que «Les premiers Vicomtes de Limoges […] finirent en Guy IV. dont la fille unique Marie espousa Artus II. Duc de Bretagne. Leur fils puisné Guy fut Vicomte de Limoges, & et changea les Armes de cette terre, qui portoit bandé d'or & de gueules, en celles de Bretagne, brisées d'une bordure de gueules.» (source) [autre source]. Les armes de la vicomté de Limoges furent ensuite utilisées pour la province du Limousin.

Les armes Bregenz et leurs différentes représentations
     Les armes Bregenz (Autriche) combinent dès 1300 l'hermine et le vair (de vair au naturel, au pal d'hermine au naturel).
-- 1330-1340, «In Hermelin ein Pfahl von Kürsch», armes Bregenz, Zürcher Wappenrolle (source)
-- Armes Bregenz, tirées de l'Armorial de Zurich reprises en fac-similé par Heinrich Runge dans son édition critique de 1860, Wappenrolle von Zürich, ein heraldisches Denkmal des vierzehnten Jahrhunderts, tabl. VI (source, p. 35)
-- Armes Bregenz, reprises par Hugo Ströhl du fac-similé de l'Armorial de Zurich
dans son Heraldischer Atlas, p. 20 (voir ici)
-- Armes Bregenz, Zurich 32 (d'après E. de Boos 8, qui les blasonne «de vair naturel au pal d'hermine naturelle»)
-- 1529, «Kürschschild mit drei Hermelinschwänzen im Pfahl», Wappendiplom für die Stadt Bregenz 24.2.1529,
Archiv der Landeshauptstadt Bregenz: Urk. 493 (source)
-- vers 1530, (détail) «Herr Eberhart truchses der Kostfrei», Holzschnitt aus der "Chronik der Truchsessen von Waldburg (Truchsessenchronik)" in der Pergamenthandschrift der Württembergischen Landesbibliothek Stuttgart (ehemals Fürstl. Bibliothek Donaueschingen), Cod. Don. 590, 090 (source)
-- vers 1780, (détail) «Porträt Eberhard IV» (lebte 1234), 1. Ehefrau Adelheid von Bregenz, 2. Ehefrau Wilburga
von Schwabeg. Burg Waldburg (Württemberg), Porträtgalerie im Rittersaal,
Gemälde von Franz Joseph Müller, um 1780 (source)
-- date inconnue, Bregenz, Stadtwappen am Haus Belruptstraße 2
(ehemals "Kinderheim der Landeshauptstadt Bregenz") (source)
-- 1809, (detail) Bestätigung der seuchenfreien Luft in Bregenz für Joseph Anton Braun,
12. Dezember 1809, Bregenz, Vorarlberg Museum (source)
-- vers 1933, armes Bregenz, représentation pour le café Hag (illustration par E. Krahl, Kaffee Hag, n°433)
County of Bregenz, illustration par Hugo Ströhl
dans Österreichisch-Ungarische Wappenrolle....
Verlag von Anton Schroll & Co., Wien 1890. (source)
     Une autre combinaison hermine-vair se rencontre dans un armorial anglais, au f° 122 du "Legh's Men of Arms" (une des parties du manuscrit connu sous le nom de "Sir Thomas Holme's Book of Arms", British Library Harley 4205).
«Vairé, ermine and gules", Gresley of Darkelow, Derbishyre,
Legh's Men of Arms (Harley 4205), f°122 (©BL)
[patronyme anciennement orthographié Gresele, Greselei, Gresly…
Merci à LC pour l'identification !]
Choix d'illustrations plus rares et respectant l'esthétique de l'art du blason
-- «d'argent à la croix herminée de sable», Hurleston, Angleterre (d'après E. de Boos 395)
[pourrait aussi être blasonné «d'argent à quatre mouchetures d'hermine de sable en croix»]
-- «d’argent au cor de sable, virolé, enguiché et embouché de gueules, accompagné de
cinq mouchetures d’hermine de sable, 2, 2 et 1», Rogier de Kervéno, Bretagne (d'après E. de Boos 1078)
-- «He beareth Ermine, a Rose Gules, Barbed and Seeded, Gules, by the name of Beverley» (Guillim, 1610, p. 110)
-- «d'hermine taillé de contre-hermine, au lion d'or brochant sur le tout»,
Jones, Angleterre, dans Bouton 1887, p. 13 fig. 25.
-- «d'hermine, treillissé de gueules de dix pièces», Anne Robert Jacques Turgot, 1727-1781 (d'après E. de Boos 141)
-- «Fusilly, ermine and sable», Patten, Stoke Newington, Middlesex, Parker, entrée "Fusil"
-- «…Montcornet porte d'ermynnes à trois palz de guelles», Montcornet, LBQ Champagne f°23r, 193 (©BNF)
-- «de gueules à trois coussins d'hermine, houppés d'or», Richard Redman, Surrey Roll (d'après E. de Boos 1086)
-- «vairé (à l'antique) d'argent et de gueules», Giovanbattista Tori, Biccherne 1575, 2 (d'après E. de Boos 17) -- «de vair au naturel à la croix pattée de gueules», Rotenberg, ETO f° 18v24 (©BNF) -- «d’or à trois écussons de vair bordés de gueules» [peut aussi être blasonné : «d’or à trois écussons de gueules chargés chacun d’un écusson de vair»], (peut-être) Jean de Fontaines, LBR 500 (©AN) -- medinghe(n), «d'argent au cerf de sable vêtu de vair à deux pals d'argent», Meding, BEL 58v3 =1432 (d'après E. de Boos 514)
-- «de gueules fretté de vair», Jacques I de Surgères, sgr de Bourgueraine, BEL 2v6 =76 (©BNF) -- moriameis, «de vair en chevron versé à deux chevrons amincis de gueules», Condet, sgr de Morialmé, BEL 40r6 =746 (©BNF) [E. de Boos le blasonne sans le terme "versé"] -- «Le conte de Notinghen porte vairé d'or et de geulle, au mitan ung escusson d'azur, à deux bastons d'argent en saulthoir sur tout» [«Le conte d'Ootinghe […], à ung saulthoir d'argent sur le tout»], Öttingen, LBQ Allemagne [et Brandebourg] f°435r =3098 [et f°500r =3496] (©BNF) -- Jehan de Belevile, «gironné de douze pièces de gueules et de vair», un membre non identifié de la famille de Belleville Montaigu, LBR p. 44, 672 (©AN)

5 commentaires:

  1. Encore une fois un article très intéressant, merci beaucoup !

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  2. For further reading in the German language:
    F.K. zu Hohenlohe-Waldenburg, Das heraldische Pelzwerk, 1867.
    P. Larisch, Die Kürschner und ihre Zeichen, Berlin 1928.

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    1. Merci !
      Le premier, Das heraldische Pelzwerk, peut être consulté ici :
      http://www.mdz-nbn-resolving.de/urn/resolver.pl?urn=urn:nbn:de:bvb:12-bsb10620029-1

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    2. C'est vrai. F.K. est l'abréviation du nom de Friedrich Karl, Fürst zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst (1814-1884). Il était un héraldiste très célèbre. Le livre "Das heraldische Pelzwerk" J'ai acheté en 1998 à Varsovie, en Pologne. Il s'agit d'un livre rare. Le livre de P. Larisch est également très intéressant.
      P.S. Je m'ennuie de la zibeline avec la couleur noire.

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  3. Demat, bonjour ,tout est évidemment passionant mais je regrette l'absence de date de début de l'utilisation de l'hermine comme symbole héraldique : dès le XIIieme siècle il en existait en pays cathare mais...d'où venaient elles. Il s'agit du blason de Chalbert de Barbeira. Si vous trouvez merci de m'en informer
    buheztan@yahoo.fr

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